En Tunisie, les activistes de l’environnement se mobilisent ce lundi 5 juin à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement. Un branle-bas de combat écologiste qui intervient dans le cadre d’une campagne de mobilisation et de plaidoyer pour les droits environnementaux.

« La situation environnementale n’a guère changé et les crises majeures relatives notamment à la pollution industrielle et la pollution des eaux sont devenues chroniques », a indiqué le militant écologiste Khayreddine Debaya lors d’une conférence de presse organisée ce lundi par la campagne « Stop Pollution ». « Loin de toute formalité ou célébration, nous attendons toujours une vision stratégique et nous aspirons à un véritable changement », a-t-il ajouté.

Pour sa part, l’activiste écologiste Yasser Souilmi a souligné que « la question environnementale ne peut pas être traitée de manière réductrice dans un seul ministère, et qu’elle doit être abordé dans le cadre d’un projet gouvernemental par excellence », parce que, d’après lui, « toutes les parties prenantes et les ministères concernés (notamment les municipalités, le ministère de l’Agriculture et le ministère de l’Energie et des mines) doivent y contribuer et ont des responsabilités à assumer ».

Et d’ajouter : « Les pays qui ont le droit et la légitimité de célébrer vraiment cette journée sont ceux qui ont pris des décisions concrètes et ont laissé des traces positives en ce qui concerne leur situation environnementale. En Tunisie, et tout au long de l’année, on constate un traitement très superficiel de certaines causes environnementales. Aucune décision à réel impact n’a été prise. En effet, notre principal problème réside dans les politiques publiques avec l’absence d’une perspective gouvernementale stratégique et efficace », a-t-il encore expliqué.

Rym