Le Front de salut national (FSN) a appelé à la libération immédiate des « détenus politiques » et à arrêter les poursuites judiciaires « injustes » engagées à leur encontre. Dans une déclaration publiée lundi, le FSN a mis en garde contre l’instrumentalisation des appareils judiciaire et sécuritaire par les autorités « putschistes » qui « pourrait plonger le pays dans un chaos marqué par un conflit entre la société et l’Etat ».

A ce propos, le Front a dénoncé la poursuite de ce qu’il a qualifié « d’arrestations arbitraires d’activistes politiques et de leaders de la société civile sur fond de fausses accusations », citant, dans ce sens, l’ancien député (du mouvement Ennahdha) Sahbi Atig, l’ex-président de l’Union tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche, Abdelmajid Ezzar, et l’avocat et membre du comité de défense des détenus politiques, Abdelaziz Essid. Il a appelé toutes les forces politiques et civiles à dépasser les différences idéologiques « en vue de rétablir la légitimité constitutionnelle et mettre en place un plan consensuel de réformes économiques à même de sauver l’expérience démocratique et de faire sortir le pays de la crise économique ».