Synopsis

Stade Hamadi Agrebi de Radès. Match en nocturne. Temps chaud. Pelouse en assez bon état. Assistance nombreuse Trio arbitral composé Jean Jacques Ndala Ngambo du Congo (arbitre central), assisté de son compatriote Olivier Safari et du Sud-Africain Zakali Souala. Arbitre du VAR Beyda Dahani (Mauritanie), assisté du Soudanais Mohamed Ibrahim

Joueurs avertis

Mohamed Ali Ben Romdhane, Raede Fedaâ (EST)

Salim Bouhankouch, Moussa Saädeddine Ben Zaïd (JSK)

Buts :

Mohamed Ali Ben Romdhane (49′) pour l’EST

Adam Redjeb (86’) pour la JSK

Formations :

EST : Moez Ben Chrifia, Mohamed Amine Tougaï, Mohamed Amine Ben Hmida, Hani Amamou (Mohamed Ben Ali), Yassine Meriah, Raed Bouchniba, Fousseny Coulibaly, Sabir Bougrine (Malek Mehri), Mohamed Ali Ben Romdhane (Anice Badri), Mootez Zaddem, Mohamed Ali Ben Hamouda

JS Kabylie : Abderrahmane Medjadel, Oussama Gatal, Moussa Saädeddine Ben Zaïd, Khaled Bouha, Juba Oukaci, Salim Boukhanchouche(Naoufel Hammou puis Redjem)  Mohamed Reda Boumechra (Redouane Zerdoum) , Kousseïla Boualia, Yassine Guenina,  Mustapha Alili (Guermoud)

Comme attendu et prévu, mais non sans avoir connu des sueurs froides, l’Espérance Sportive de Tunis a réussi à se qualifier en demi-finale à la faveur d’un match nul (1-1) et sa victoire de l’aller (1-0). Mais cette qualification a laissé un goût d’amertume chez les vrais supporters de l’Espérance à cause des incidents qui se sont produits à la mi-temps par la faute d’une horde d’énergumènes qui méritent bien ce qualificatif. Incidents qui risquent d’exposer l’Espérance à des sanctions de la part de la CAF.

Pour en revenir au match proprement dit, il y a lieu de noter qu’en dépit de sa victoire à l’aller (1-0), la qualification en demi-finale de la Ligue des Champions est loin d’être acquise. L’Espérance était donc avertie du caractère du match s’agissant d’un derby maghrébin où rien n’est perdu ni encore gagné d’avance. L’Espérance devait d’autant plus appréhender le match qu’elle déplorait à l’occasion plusieurs absences. Pas moins de trois éléments de base manquaient en effet à l’appel, s’agissant de Riyad Benayad, Hamdou El Houni et Ghaïlène Chaâali. Le dispositif tactique adopté par les Algériens consistait à renforcer la défense en érigeant deux rideaux, le premier au milieu du terrain et le second à la lisière des dix-huit mètres avec un marquage strict sur le porteur du ballon adverse. Ce dispositif a réduit la marge de manœuvre de l’Espérance, surtout que les joueurs de la défense, notamment les deux latéraux, Hani Amamou et Mohamed Amine Ben Hmida, par soucis d’assurer la couverture sur les flancs et d’éviter de se faire surprendre sur les contres de la JSK, se sont retenus à s’éloigner de leurs zones et donc n’ont pas contribué substantiellement à la relance et à l’animation offensive, à quelques rares exception près. Autant de facteurs qui expliquent pourquoi l’Espérance a éprouvé des difficultés pour porter le danger devant les bois algériens pendant une bonne partie de la première mi-temps où le jeu se concentra le plus souvent au milieu du terrain. Ce n’est que vers la fin de cette première période que l »EST trouva de meilleures repères pour menacer le gardien Abderrahmane Medjadel qui a dû se déployer à fond à maintes fois pour sauver ses filets. Sabir Bougrine (28′), Mohamed Amine Tougaï (29′), Mohamed Ali Ben Romdhane (41’) et Yassine Meriah (45’+1).

Douche écossaise

La JSK qui se cantonna pour sa part à un jeu quasiment défensif et n’a réussi à inquiéter qu’à une seule reprise l’arrière garde espérance. Ce fut à la 33′ lorsqu’elle marqua un but blanc refusé par l’arbitre pour hors-jeu évident

Jusque-là, la rencontre se déroula dans des conditions normales, aussi bien sur l’aire du jeu que dans les gardiens. Mais le mal allait se produire à la pause par la faute d’un certain nombre de pseudos supporters de l’Espérance qui ont cherché délibérément à semer le grabuge dans les gradins et à nuire à leur équipe. Ils mirent le feu aux chaises d’une partie de la pelouse et s’en prirent au service d’ordre qui a dû répliquer par des bombes lacrymogènes. Ce fut le chaos le plus total au stade et on a eu droit à des scènes malheureuses qui ont entraîné le retardement de la reprise de la seconde période de plus de 40 minutes. Un retard qui obligea les deux équipes à effectuer de nouveaux exercises d’échauffement avant de pouvoir reprendre le jeu. Mais, la seconde mi-temps a débuté avec un heureux scénario pour l’Espérance qui parvient à ouvrir la marque sur un effort individuel de Mohamed Ben Romdhane. Ce dernier a hérité = d’une balle en profondeur et a réussi à se déjouer de son vis-à-vis avant de croiser victorieusement son tir (49′). Avec cette avance au score, on croyait que la voie de la qualification était largement déblayée devant les « Sang et Or », mais c’est tout le contraire qui se produisit. En effet, après avoir été tout près de double la marque sur un tir en force de Mohamed Ali Ben Romdhane (53′), l’Espérance s’est faite rejoindre au score suite à une attaque rapide sur le flanc gauche qui a permis à Adam Redjeb de tromper la vigilance de Moez Ben Cherifia (86′). Cette égalisation allait donner des ailes à l’équipe algérienne qui a failli égaliser sur une énorme bourde de Yassine Meriah, mais heureusement que l’attaquant algérien n’a pas su profiter de l’aubaine en se faisant contrer. Joueurs et public espérantiste ont éprouvé un froid glacial au dos, avant de respirer au coup de sifflet final de l’arbitre congolais.

Ameur KERKENNI