L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a dénoncé, dans un communiqué, « un harcèlement psychique, des menaces d’arrestation et de poursuites pénales » perpétrés contre son ancienne présidente Bochra Belhadj Hamida. L’ATFD a souligné que ce fait s’inscrit dans le cadre de « la vague d’arrestations et de harcèlement ayant touché plusieurs politiques, journalistes, syndicalistes, ainsi que certaines militantes de l’association des femmes démocrates et de nombreux activistes dans la société civile ». Bochra Belhadj Hamida a été harcelée lors de son départ de la Tunisie le 28 février 2023, a précisé l’ATFD dans son communiqué. 

« Face aux conséquences catastrophiques de la crise économique désormais acharnée pour les catégories les plus fragiles et vulnérables de femmes et des jeunes, et au lieu d’aborder les vrais problèmes des citoyens et citoyennes et de revenir vers les solutions participatives afin d’éviter ces conséquences et pour éviter aussi la confusion au niveau de la diplomatie étrangère, on suit une politique systématique de restriction des libertés, qui commence par des distorsions et des accusations gratuites sur les réseaux sociaux, passent ensuite à la diffusion des rumeurs et des menaces et finissent par l’arrestation de plusieurs personnalités politiques, syndicales et civiles », lit-on notamment dans le communiqué de l’ATFD.

Dans le même contexte, l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates a appelé à la « préservation et à la consolidation des libertés publiques et individuelles » et au retrait du décret-loi 54 menaçant, d’après ses mots, la liberté de l’expression, et a également exigé le respect du droit de l’opposition et à la différence, le droit de réunion, d’expression, de travail syndical et le droit à des procès équitables. 

Rym