Par Samia Harrar

Il fait carrément partie de la famille aujourd’hui. Et il semble nous vouer une réelle affection. C’est touchant. Et en ce sens, nous tenons à ce qu’il sache, que c’est tout à fait réciproque.  Et que nous nous ferons un devoir, à chaque fois qu’il se met au-devant de la scène pour exprimer son soutien sans faille à la Tunisie, de lui retourner le compliment. C’est la moindre des choses.

Ned Price, en tant que porte-parole du département d’État américain, et puisque vous êtes dans votre rôle, un cran plus il nous semble, à chaque fois qu’il s’agit de la Tunisie, permettez que l’on vous félicite pour votre zèle à l’égard de notre pays. Mais, vous devriez ménager vos forces, car, à force d’avoir l’extrême gentillesse de balayer devant nos « portes », vous allez attraper un « lumbago ». Alors, un conseil, d’ami à ami : commencez par balayer devant votre propre porte. Et vous allez comprendre, si vous savez être consciencieux et intègre, dans la tâche qui vous est dévolue, que vous n’en n’avez pas fini d’user du balai parce qu’il y a fort à faire, de votre côté, pour ce qui concerne la défense des droits de l’Homme et de la justice. Et pour commencer, des fois où vous auriez besoin de lunettes d’appoint, si vous scrutiez du côté d’un Netanyahou, assassin, voleur et criminel, et d’un État « voyou », que ses propres enfants : du moins ceux qui ne sont ni aveugles ni sourds, à la souffrance des Palestiniens, et à la justice, peinent aujourd’hui à reconnaître ? En comprenant, pour ceux qui sont contre la politique, outrageusement coloniale et expansionniste d’une extrême droite sans feu ni loi, que le salut d’Israël repose sur une seule exigence : le salut de la Palestine et des Palestiniens, parce que la paix ne peut pas advenir, tant que l’injustice perdure. Et elle perdure plus que jamais, du côté d’un pays, qui se targuait il n’y a pas si longtemps, de représenter le seul modèle de démocratie dans la Région, et qui, aujourd’hui, est sur le point, sous la férule d’un Netanyahou, haineux et borné, de remettre en question la notion même de pouvoir judiciaire, dans son propre pays, pour pouvoir accélérer, comme il le voulait depuis longtemps, l’extermination, pure et simple des Palestiniens, si cela peut contribuer à la finalisation de l’horrible destin qu’il réserve, à ceux qui sont traités de terroristes, parce qu’il défendent leurs terres et leurs maisons.  Mais pour ce genre d’injustices, on ne l’entend pas beaucoup « l’Ami Américain ». Voire, pas du tout.  Il devrait pourtant.  C’est là où il pourrait faire « mouche ». Sauf que bien évidemment, il ne s’aligne pas du même côté du « manche ». Et il faut le comprendre n’est-ce pas ?  Le « droit  de l’hommisme » se pare d’une autre logique, lorsqu’il s’agit de la politique israélienne dans la région.  Qu’à cela ne tienne : s’il aime balayer devant notre « porte », ne le privons pas de ce plaisir.  Il n’est pas obligé d’aspirer aux « hauteurs » : à chacun sa posture.