Les membres fondateurs de l’initiative « Pour la victoire du peuple » ont annoncé que près de 400 candidats aux législatives anticipées du 17 décembre prochain ont exprimé leur volonté de se joindre à l’initiative et approuvé ses principes et ses orientations.
Lors d’une conférence de presse, mercredi, à Tunis, consacrée à la présentation de cette initiative lancée au début du mois d’octobre dernier, les membres fondateurs ont annoncé qu’ils soutiennent près de 132 candidats ayant officiellement adopté cette initiative.
Les candidats opèrent dans plusieurs secteurs vitaux, tels que le domaine de la santé, de l’économie et de l’administration, ont-ils précisé.
Parmi les figures nationales qui représenteront l’initiative aux prochaines législatives, l’ancien bâtonnier des avocats Brahim Bouderbala, l’activiste politique Ahmed Chaftar et le secrétaire général du parti Al-Baâth, Othman Belhadj Omar.
D’après les membres, l’initiative va publier dans les prochains jours son manifeste électoral qui comporte son programme avant le démarrage de la campagne électorale le 25 novembre.
Mohamed Ali Boughdiri, membre fondateur et membre de l’ancien bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a déclaré que cette initiative est  » ouverte à tous les militants « , précisant que le lancement de celle-ci intervient dans le cadre de la défense de l’indépendance de la décision et la souveraineté nationales.
 » Les élections législatives anticipées mettront fin à une décennie marquée par la dégringolade de la plupart des indicateurs économiques et sociaux dans le pays « , a-t-il dit, rappelant que l’initiative « Que le peuple gagne » fait partie du processus du 25 juillet 2021.
De son côté, Mongi Rahoui, activiste politique, député et membre fondateur de l’initiative, a indiqué que la souveraineté nationale fait partie des principes les plus importants de cette initiative car  » il s’agit de la souveraineté sur les ressources naturelles, l’économie nationale et l’indépendance de la décision nationale « .
Cette initiative a finalement pour but de réaliser le processus du 25 juillet 2021, a-t-il dit, ajoutant que les prochaines élections vont mettre fin à l’Etat d’exception que le pays connaît depuis plus d’un an.
Pour sa part, Slah Daoudi, activiste politique et membre fondateur, a annoncé que l’initiative va aussi participer aux élections du conseil des régions.
L’initiative « Pour la victoire du peuple » regroupe des partis politiques dont le mouvement Al-Baâth et le Courant démocrate ainsi que des syndicalistes et des activistes des droits de l’Homme.
Début octobre, des hommes politiques, syndicalistes et membres de la société civile ont annoncé le lancement d’une initiative « Liyantasar achaab » (Pour la victoire du peuple). Une action qui vise à soutenir le processus du 25 juillet.
Les signataires du texte de l’initiative la définissent comme étant un cadre populaire et horizontal, ouvert à tous les Tunisiens et à ses multiples forces ayant foi dans le processus du 17 décembre-25 juillet qui est venu rompre définitivement avec les systèmes d’avant 2010 et 2021. Objectif; opérer un changement politique, économique et social et se lancer dans l’édification d’une nouvelle République.
Loin d’être un simple outil électoral, cette action s’inscrit dans la durée et se veut l’expression d’un projet national global dans tous les domaines.
L’initiative comporte 15 points qui mettent en avant la protection des droits humains et des libertés publiques et individuelles, l’indépendance de la Justice et la consécration du principe de redevabilité et de l’égalité entre les citoyens et entre les régions.
Au volet économique, l’initiative met l’accent sur l’économie diversifiée, équilibrée, juste et inclusive basée sur l’égalité des chances et l’interaction entre secteurs public et privé.
Sur un tout autre registre, l’initiative défend l’appartenance arabo-musulmane éclairée et africaine de la Tunisie, mettant l’accent sur le besoin d’ouverture sur le monde. Ses membres défendent la politique du non-alignement et sont pour l’incrimination de la normalisation avec Israël.