Plus de 45 ouvriers privés de 3 mois de salaire ont décidé depuis une semaine de lancer un sit-in devant l’un des restaurants situés à l’avenue Habib Bourguiba. Selon leurs dires, ils ont été licenciés arbitrairement pendant le mois de mai dernier parce qu’ils demandaient aux responsables une explication concernant leur situation financière et leurs salaires non versés depuis 3 mois de travail.

Hamdi Touati, un chef cuisinier et l’un des travailleurs renvoyés, a affirmé qu’ils ont déposé des pétitions auprès de l’inspection du travail et que même l’UGTT et le gouverneur de Tunis ont essayé d’intervenir et de fixer une réunion de négociation avec un responsable et l’un des représentants de cette chaîne restaurants. « Au début, le responsable contacté par ces intervenants a évité de participer à une réunion avec nous à plusieurs reprises », a-t-il expliqué, soulignant que cette injustice subie pendant environ 6 mois de lutte leur causait beaucoup de problèmes et de difficultés.

Et d’ajouter : « Nous avons travaillé avec eux avec sincérité et dévouement malgré les mauvaises conditions, mais finalement nous nous sommes retrouvés dans un état extrêmement difficile. Parmi nous, il y a ceux qui sont devenus incapables de répondre aux besoins les plus simples de leurs familles, et il y a ceux qui prennent en charge les frais des soins médicaux de l’un de ses parents malade.. Nous avons tous aussi des engagements et des dépenses, comme les loyers et les factures d’eau et d’électricité. Moi, par exemple, je ne pouvais pas rendre visite à mes parents ni pendant le mois de Ramadan ni à l’occasion de l’Aïd et Aïd Al Adhha, parce que je n’ai pas d’argent pour me déplacer et pour payer les frais du transport. Mais finalement, ils s’agit de nos droits et nous allons pas lâcher prise. Nous préparons d’autres pétitions qui vont être déposées bientôt ».

Après une lutte d’environ 6 mois sans aucun résultat, ils ont décidé de se diriger vers l’un des restaurants faisant partie de cette chaîne à l’avenue Habib Bourguiba et d’entamer un sit in ouvert jusqu’à ce qu’ils obtiennent leurs salaires. Pendant le deuxième jour, ils ont commencé à gagner le soutien des clients dont le nombre a commencé à diminuer progressivement. Ensuite, il est venu un moment où le restaurant concerné était complètement libre de clients, contrairement à tous les restaurants et cafés situés à côté de lui et à ses alentours. 

Entretemps, des internautes ont lancé sur les réseaux sociaux une campagne appelant tout le monde à boycotter toute cette chaîne, et il s’agit même de certains tunisiens et tunisiennes vivant à l’étranger qui essayent de contacter et d’aider ces travailleurs. 

Rym