En partenariat entre l’Institut national des grandes cultures (INGC), Carthage Grains, l’Association pour l’agriculture durable (APAD) et AGROPOL, une conférence, sous le titre « Développement des filières oléagineuses : un enjeu stratégique pour la souveraineté alimentaire », s’est tenue mercredi 18 mai 2022 dans l’un des hôtels de Tunis ; et ce, dans le cadre de la première édition 2022 des Rencontres Maghreb Oléagineux, visant à rassembler les différents acteurs économiques et à poser les bases d’une argumentation commune sur le rôle stratégique des filière oléagineuses, afin de faire face aux enjeux de souveraineté alimentaire et de durabilité de l’agriculture au Maghreb. 

Les acteurs des filières marocaine, tunisienne, algérienne et française ont été, notamment, invités à participer. 

 » Ces rencontres seront organisées tous les deux ans avec une présidence tournante, dans le but de favoriser l’échange d’expériences entre les participants tunisiens, marocains, algériens et français.

Interviewé par Le Temps News, Aziz Bouhejba, agriculteur et président de l’Association pour l’Agriculture Durable, a indiqué que les pays méditerranéens ont le potentiel de produire leurs propres huiles et une grande partie des éléments de base intégrés aux fourrages, soulignant dans le même cadre, que la charge de la production des huiles et des éléments fourragères de base par rapport à la balance commerciale peut être limitée, et que l’atteinte de l’autosuffisance est possible à court terme.

Il nous a déclaré, en outre, que plus de la moitié des importations des huiles végétales et des éléments fourragères de base peuvent être réduites d’ici 2030, mentionnant que cet enjeu doit être inclus dans le cadre d’une stratégie nationale.

Par ailleurs, et lors de sa visite rendue ce matin à la conférence, le ministre de l’Agriculture, des ressources en eau et de la pêche, Mahmoud Ilyes Hamza a accueilli favorablement les résultats du forum portant sur le développement de cette agriculture et son développement comme l’une des priorités du programme des grands projets agricoles. « Il s’agit d’un acquis », tient-il notamment à souligner.

D’autre part, et en plus de l’échange des expériences et de l’étude des différents facteurs influents et intervenants dans ces filières, ce forum a représenté aussi une occasion pour lancer un projet de co-développement basé sur la recherche, l’enseignement et la constitution de tout un nouvel esprit du partage et d’entraide visant à développer et à renforcer les compétences dans ce domaine.

Rym CHAABANI