Me référant à quelques essais de définitions sociologiques, et surtout à de réelles expériences vitales, où les droits et les devoirs indiqués dans l’exercice de la citoyenneté se chevauchent souvent, soit pour faute de moyens, soit pour manque de savoir-faire, soit encore ,pour un manque de communication active et positive entre gouvernants et gouvernés, j’ai pensé cette fois-ci utile d’émettre une modeste réflexion sur la ‘’citoyenneté ‘’, et de son importance dans le processus de développement socio-culturel des peuples.

Mon choix, pour ce thème, n’est pas un fait du hasard, bien au contraire, il est le produit d’une communication positive, avec des autorités municipales à Nabeul, soucieux d’assurer le bien-être environnemental de leurs citoyens . L’exemple de la récente réalisation d’un nouveau rond-point à l’entrée de la Cité Morat ,pour plus de sécurité des routiers en est une belle preuve .Bravo Mme Besma Maire de Nabeul, pour cette réalisation.

L’exemple suscité me fait dire que la citoyenneté est un ensemble de droits et de devoirs réciproques. Le citoyen réclame légitimement de ses institutions étatiques et publiques, le respect de ses droits, sachant que l’Etat lui-même, revendique réciproquement les siens.

La citoyenneté est donc, un ensemble de valeurs, morales, civiques, et législatives qui définissent un système de pensées, de rapports et de comportements sociaux nécessaire au contrat social entre gouvernants et gouvernés.

La citoyenneté repose essentiellement sur une trilogie sacrée ; le civisme, la civilité, et la solidarité sociale. Ainsi le rôle, la place, et les droits et devoirs du citoyen dans sa communauté, tout comme dans sa société, nous renvoient au concept d’appartenance à une collectivité, qu’elle soit locale ou nationale, une appartenance effective dans le bien aussi bien que dans le mal, une appartenance où gouvernants choisis démocratiquement, et gouvernés fonctionnent dans une réciprocité de reconnaissance des droits et devoirs.

Serions-nous en mesure de nous remettre réellement en question pour voir si vraiment nous sommes des ‘’ citoyens ‘’   au vrais sens de la citoyenneté sus indiquée, ou de simples ‘’habitants‘’ revendicateurs de droits, et consommateurs de services publics gratuits ?

Avions nous suffisamment d’éthique et d’honnêteté morale pour nous poser des questions simples en rapport avec nos devoirs civils envers nos institutions publiques tels que le règlements de nos taxes locatives et municipales, le règlement à temps de nos frais de syndic, le respect de l’environnement naturel et architectural, la collaboration, et l’implication active et positive dans les projets d’embellissement, de protection, et de développement de nos villes etc …..?

Nos villes, nos communes, et notre pays, ont tous grand besoin de notre citoyenneté qui semble-t-il  tarde à se faire au titre d’un système de pensées et d’une culture sociale.

La citoyenneté est en fin de compte une œuvre qui est à faire, et non quelque chose qui est donnée. Gouvernants et gouvernés sont appelés à être impliqués, dans une réciprocité de reconnaissance de droits et devoirs pour le meilleur de leurs localités et de leurs communautés.

Cessons d’être de simples habitants passifs, soyons plutôt citoyens actifs et effectifs.

Hédi CHERIF
(sociologue)