L’ancien bâtonnier Abderrazek Kilani a été libéré ce lundi 21 mars 2022,  durant la matinée,  d’après des politiciens et activistes islamistes, dont l’ancien ministre et dirigeant d’Ennahdha, Samir Dilou.

Une information qui a été confirmée par Mohamed Hedfi, membre du collectif de défense de Kilani, qui a indiqué à la TAP que le juge d’instruction près le tribunal militaire a clôturé l’enquête dans cette affaire et décidé la libération de l’ancien bâtonnier.

De son côté, Hosni Beji, également membre du collectif de défense de Kilani, a affirmé la libération de son client et souligné que le parquet près le tribunal militaire n’a pas révoqué l’ordonnance de clôture de l’instruction.

En début du mois en cours, le juge d’instruction près le Tribunal militaire de première instance de Tunis a émis un mandat de dépôt contre Abderrazek Kilani sur fond d’un échange verbal qu’il a eu avec les agents de sécurité devant l’hôpital Habib Bougatfa à Bizerte où avait été admis son client, Noureddine Bhiri, membre du mouvement Ennahdha.

Kilani devrait répondre de son appartenance à un attroupement de nature à « troubler l’ordre public » et dont l’objet est de « commettre une infraction ou de s’opposer à l’exécution d’une loi, d’outrage à un fonctionnaire public par voie de paroles et menaces dans l’exercice de ses fonctions, de tentative de provoquer, au moyen de troubles et de manœuvres frauduleuses, une cessation individuelle ou collective de travail et d’incitation des forces de sécurité à la rébellion ».

Pour le collectif de défense de l’ancien bâtonnier des avocats, l’arrestation de son client est illégale. De son côté, l’ancien bâtonnier des avocats avait dénoncé, au cours d’une conférence de presse organisée fin février, un « procès politique », assurant n’avoir jamais cherché à inciter les forces de l’ordre à la rébellion. Il est évident qu’il s’agit, là,  d’un geste d’apaisement, dès  lors que la corporation s’est mobilisée autour de  son ancien bâtonnier,  et que des avocats et autres grands juristes ( enseignants , experts de droit auprès des instances internationales,  comme le Dr Hatem Kotrane) se sont relayés pour la plaidoirie devant le juge d’instruction.  Non que la Justice ait cédé , puisque l’affaire suit son cours. Me Kilani , islamiste d’obédience   doit-il être  traité pour ses appartenances? Non. Mais pour les faits . Sur ce plan, la Justice s’exprimera.