Des dizaines de journalistes, techniciens et employés de la chaine privée Nessma TV ont observé ce mardi 15 février 2022 un sit-in devant le siège de la Haute Autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) en signe de protestation contre le maintien de la décision de confiscation des équipements de diffusion de la chaîne en question.

Les protestataires ont réclamé l’accélération de l’examen de ce dossier, soulignant la nécessité d’une reprise rapide de diffusion, notamment après 4 mois de suspension des programmes, et une mise au chômage obligatoire des journalistes.

D’après Houssem Mechi, journaliste à Nessma, le président de la HAICA a dit comprendre les revendications des journalistes, ajoutant que « la semaine prochaine apportera de bonnes nouvelles pour Nessma TV, étant donné que le dossier de la chaine est complet à 99 % », selon ses dires ».

De son côté, la rédactrice en chef à Nessma, Henda Mejri a indiqué dans une déclaration aux médias, qu' »environ 200 employés ont été mis au chômage obligatoire », dénonçant des conditions difficiles dans lesquelles ils vivent.

Pour sa part, Hichem Senoussi, membre de l’instance de régulation de l’audiovisuel (HAICA), a déclaré à la TAP que les négociations avec Nessma TV se poursuivent, soulignant que la HAICA avait insisté dans un projet d’accord entre les deux parties sur la protection des postes d’emploi des journalistes. D’après Senoussi, la HAICA refuse en même temps que les conditions professionnelles des salariés soit un moyen de pression.

Les équipements de diffusion de Nessma ont été saisis le 27 octobre 2021. Les plateau et studio d’enregistrement de cette chaine ont été également sous-scellés, selon Senoussi, rappelant que cette opération intervient en application de la décision de la HAICA relative à la saisie des équipements de diffusion des chaînes « illégales » et « qui transmettent leurs programmes sans licence ».