A l’issue de sa délibération, le jury de la Fédération internationale de la presse cinématographique (FIPRESCI) de la 32ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) a récompensé le film « L’indomptable feu du printemps » du cinéaste de Lesotho, Lemohang Jeremiah Mosese, lors d’une cérémonie qui s’est tenue, vendredi soir, à l’Hôtel Africa.

Composé de trois femmes critiques de films, l’auteure, critique et consultante française, Nadia Meflah, la journaliste critique de cinéma et réalisatrice ukrainienne, Elena Rubashevska, et la journaliste et critique tunisienne Samira Dami, le jury FIPRESCI décerne ainsi son prix à Lemohang Jeremiah Mosese pour L’indomptable feu du printemps.

« Un film d’une incandescente beauté »

D’après le jury, il s’agit d’un film « d’une incandescente beauté, un long métrage hypnotique qui déroule d’un récit d’une grande puissance poétique et politique et qui interroge notre place comme notre responsabilité dans le monde. »

Et le jury d’ajouter : « Le cinéaste restitue une magnifique variation sur le conflit entre la tradition et la modernité, à travers une héroïne fascinante, tout autant philosophe que musicienne »,

Avant de conclure : « Œuvre unique d’un pays fragile sur la scène cinématographique, ce film ouvre un chemin que nous sommes particulièrement fières d’honorer. »

Outre le prix de la FIPRESCI, le jury a attribué une mention spéciale à « deux films remarquables pour leur travail formel, pour leur beauté liée à la douleur où la poésie ne transige pas avec le réel. »

Il s’agit de La femme du fossoyeur de Khadar Ayderus Ahmed de Somalie et Argu de Omar Belkacemi d’Algérie.

Fondée à Bruxelles en 1930, la FIPRESCI regroupe des critiques de cinéma du monde entier. Lors des principaux festivals de cinéma internationaux, un jury composé de ses membres décerne le prix FIPRESCI. De par sa qualité, ce prix est considéré comme le prix le plus « crédible » dans les palmarès des festivals, étant attribué par des critiques de cinéma reconnus dans le monde entier.

Prix de la FAAC

Par ailleurs, le prix de la Fédération africaine des critiques du cinéma (FACC) a été décerné au film « Argu » du réalisateur algérien, Omar Belkacemi. Une mention spéciale a été attribuée au film tunisien « Une histoire d’amour et de désir » réalisé par Leyla Bouzid.

Le jury est composé de Georges Nzuzi Salambiaku, journaliste et critique de cinéma congolais, Franklin Chukwunonso Ugobude, journaliste et critique de cinéma nigérian et Narjes Torchani, journaliste, critique de cinéma et réalisatrice.

Prix du meilleur mixage, décerné par l’UGTT

Pour sa part, l’UGTT a choisi de récompenser le meilleur mixage dans un film tunisien. Ce prix, d’une valeur de 5 mille dinars, a été attribué au mixeur tunisien, Saber Gablaoui, pour le documentaire « Sur les traces des lettres » de Mohamed Salah Argui.

Le prix a été remis par le syndicaliste Mohamed Msalmi.

Le jury est composé de l’universitaire Lassaad Jamoussi, du chef opérateur et mixeur, Samy Gharbi, et de Kaouther Hamri, réalisatrice et assistante à la réalisation.

S.B.