Une résolution sur « la situation en Tunisie », a été adoptée aujourd’hui en plénière par le Parlement européen.

En résumé, trois points phares ressortent de cette résolution : Le Parlement européen a réclamé « un retour à la normalité » en Tunisie et la mise en place d’« une feuille de route claire ». Il a souligné la nécessité d’instaurer « un dialogue national inclusif ». Il a appelé, dans le même cadre, l’Union européenne (UE) à poursuivre ses programmes qui soutiennent « directement » les citoyens tunisiens.

A noter que la résolution, a résolution a été adoptée, aujourd’hui jeudi 21 octobre, par 534 voix pour, 45 contre et 106 abstentions.

Dans un communiqué publié à l’issue de la plénière, le Parlement européen a exprimé sa « profonde inquiétude » quant à la concentration des pouvoirs entre les mains du Président Kaïs Saïed.

A noter l’emploi jussif et redondant, quasi irritant par moments, du verbe « devoir » qui, utilisé à la troisième personne au présent de l’indicatif à valeur gnomique, a ponctué, d’une façon nette, ledit communiqué (voici le texte intégral), lui inférant une tonalité injonctive, très agaçante pour un lecteur tunisien.

« Les institutions de l’Etat doivent retrouver un fonctionnement normal », sermonne le Parlement européen qui exhorte, d’après le texte du communiqué, « les autorités tunisiennes à relancer un dialogue national inclusif ».

« La constitution et la cadre législatif doivent être préservés et le pays a besoin d’un Parlement légitime et qui fonctionne bien. ».

« La stabilité institutionnelle doit être restaurée dès que possible et les droits fondamentaux et les libertés doivent être respectés. »

Les députés européens ont multiplié, par ailleurs, les « appels » aux autorités tunisiennes dans ce long communiqué.

Ils ont appelé à un retour à la démocratie et au redémarrage de l’activité parlementaire dès que possible, l

Ils ont invité les autorités à annoncer une feuille de route claire pour un retour au fonctionnement normal de l’État.

Ils ont exhorté les autorités à relancer un dialogue national inclusif qui doit également inclure la société civile.

Etcetera.

Soulignons que le Parlement européen a « noté », quand même, qu’une femme, Najla Bouden, a été nommée Première ministre, et que dix femmes ont été nommées ministres. Décidément, le seul point positif évoqué dans cette résolution.

Slim Ben Youssef